LA FEMME JALOUSE
Oeuvre
Sources
La Femme jalouse, comédie en 4 actes et en vers imitée de George Colman, Paris, Prault, 1785.
BNF, YF-11178.
La Femme jalouse, comédie en 5 actes et en vers, Paris, Prault, 1785.
BM Reims, Fonds régional, P 1834.
Représentation(s)
L'œuvre fait partie du répertoire de la troupe du directeur Sélignan pour l'année théâtrale 1817-1818.
Archives départementale de Haute Garonne. Journal du dimanche 4 juin 1809, haute garonne, administratif, judiciaire, rubrique "spectacle".
En 1813, cette pièce fait partie du répertoire de plus de 330 œuvres que le directeur Degarron souhaite faire jouer à sa troupe, stationnée à Nice.
La pièce fait partie du répertoire théâtral de 624 pièces que se propose de faire jouer, pour la saison 1813-1814, le directeur breveté du 39e arrondissement théâtral Singier.
La Femme jalouse a été jouée à Orléans le 22 juin 1793.
Journal du département des Deux-Sèvres. N.°32. Jeudi 1 mars 1804. Page 254.
" La Femme Jalouse, de Desforges. On assure que l'auteur dépeint sa femme dans cette pièce, du moins j'ai appris ce fait de quelques américains qui ont connu Desforges aux colonies. Quoiqu'il en soit, la pièce a de l'intérêt malgré l'invraisemblance des situations & les fureurs souvent ridicules de la femme jalouse. "
AD Gard, JR356/1, Le Journal du Gard, 8 Juin 1811, n°332
« Cette troupe nous annonce un répertoire plus étendu que ne l’est ordinairement celui des troupes d’opéra ; le sien s’étend jusqu’à la haute comédie. On sait combien le goût en ce genre est relâché depuis plusieurs années : il a dégénéré à Paris ; il est presque entièrement perdu en province. Il n’y a plus d’acteurs pour jouer la comédie plus de spectateurs pour l’écouter : le petit nombre de sujets qui peuvent rester encore est éparpillé dans des troupes chantantes, où ils ont été obligés de s’enrôler et de se faire chanteurs, pour avoir de l’emploi, et où ils achèvent de perdre leur talent ; le petit nombre d’habitués du théâtre, amateurs de la comédie, diminue tous les jours par des raisons bien sensibles. Il n’est donc pas étonnant que l’on n’ait pas lieu d’être satisfait de ce genre, toutes les fois qu’on le reproduit sans les moyens de le faire valoir. On nous a donné dernièrement trois grandes comédies, La Femme Jalouse, Le Festin de Pierre et Le Barbier de Séville. Quelques scènes ont fait plaisirs ; celles-ci où figuraient ceux de nos acteurs, en très petit nombre, qui sont propres à cet emploi ; tout le reste n’a rien valu, et nous nous dispenserons d’entrer dans les détails à ce sujet. Il est cependant un vice commun à tous, que nous ne passerons pas sous silence, c’est la manière dont ils décomposent les vers : ils en font de neuf, de onze, de treize, de quatorze et de quinze pieds. Cela choque d’autant plus, que lorsque le spectateur attentif n’a guère à espérer du talent du comédien, il veut du moins, pour se dédommager, jouir du talent du poëte. Il nous paraît bien étonnant que des artistes d’opéra, par conséquent musiciens et accoutumés à marquer la mesure des sons, soient si dépourvus d’oreille quand il s’agit d’observer la mesure des vers. La cadence en musique et le rythme en poésie sont du ressort du même organe, et un musicien devrait moins que tout autre être exempt de ces barbarismes poétiques. On pourrait, ce semble, en conclure avec des raisons que ceux qui font pareilles fautes sans que leur oreille en soit choquée, ne sont pas organisés pour être musiciens, et que leur talent en ce genre est bien moins l’ouvrage de la nature que l’effet du travail et de l’habitude. Quoiqu’il en soit, nous ne saurions trop recommander à tous nos acteurs de bien étudier leurs rôles, surtout lorsqu’ils sont écrits en vers, afin qu’ils puissent les débiter littéralement ; afin que si l’on est souvent privé de ce qui sert à marquer l’intention de l’auteir, on puisse du moins jouir de son style. »
AD Gard, JR356/1, Le Journal du Gard, 8 Juin 1811, n°332
AD Gard, JR356/2, Journal du Gard, 25 septembre 1813, n°452.
"Mad.e BACKOFFEN [pour le 1er rôle] joint à une belle prestance l'entente de la scène, beaucoup d'expression dans le ton et le jeu de physionomie; elle rendit avec une vérité frappante plusieurs traits du caractère de la femme jalouse; elle ménage très bien les transitions; elle joue le dépit, l'ironie avec beaucoup de finesse et de profonde intelligence. Il est dommage que dans les situations fortes, quand la voix doit servir à marquer l'éclat des passions, son organe, un peu faible et usé, ne suffise pas toujours à l'expression du sentiment qui l'agite; elle y supplée néanmoins, autant qu'il est possible, par toutes les ressources que lui offre son talent. Le rôle de Daranville fut joué très raisonnablement par M. LEON, père noble dans la comédie; il y mérita de justes applaudissements. M. JUCLIE fit grand plaisir dans le rôle de Dorsan; il y montra beaucoup de sensibilité, beaucoup d'âme, et une aisance qui prouve qu'il a connaissance du théâtre. La Femme Jalouse fut en général bien rendue; et quoique cette pièce produise presque toujours de l'effet, à cause du mouvement de l'action et des belles situations dramatiques qu'elle présente, il n'en est pas moins vrai que depuis longtemps nous ne l'avions vue jouer ici avec autant d'ensemble."
Défaut(s) de type : Voix - Rauque-cassée-voilée-enrouée
AD Gard, JR356/2, Journal du Gard, 9 octobre 1813, n°454.
Archives municipales - Angoulême. Série M : M85. Acquisition d’immeubles sur le futur emplacement du théâtre (1777-1868) ; Récapitulation du 3e mois de 1815 (liste des pièces jouées).
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