LE TRÉSOR SUPPOSÉ
Oeuvre
- LE DANGER D' ÉCOUTER AUX PORTES
Sources
Le Trésor supposé ou Le Danger d'écouter aux portes, Paris, Vente, 1829.
BNF, Richelieu - Arts du spectacle, 8-RF-18359.
Représentation(s)
En 1813, cette pièce fait partie du répertoire de plus de 330 œuvres que le directeur Degarron souhaite faire jouer à sa troupe, stationnée à Nice.
L'œuvre fait partie du répertoire de la troupe du directeur Sélignan pour l'année 1815-1816.
L'œuvre fait partie du répertoire général du théâtre d'Angoulême pour l'année théâtrale 1815-1816.
L'œuvre fait partie du répertoire de la troupe du directeur Sélignan pour l'année théâtrale 1817-1818.
L'œuvre fait partie du répertoire de la troupe du théâtre de Béziers, dirigée par Alexandre Galland, pour l'année théâtrale 1822-1823.
AD Aisne, 4mi44, Journal du département de l'Aisne, samedi 27 juin 1812, n° 663.
Ordinairement, lorsque le spectacle se compose de trois pièces, dont aucune n'excède deux actes, celle que l'on suppose devoir faire le moins d'effet, se joue la première, et la dernière jouée est toujours celle sur laquelle on compte le plus, pour renvoyer le spectateur satisfait ; en conséquence de cet arrangement connu, le public s'attendait, lundi dernier, d'abord à un ouvrage d'un médiocre intérêt, et rendu assez froidement ; aussi beaucoup de personnes ont-elles dédaigné de se trouver à la première pièce. Mais point du tout, le contraire est arrivé ce jour-là ; les combinaisons de la direction et des acteurs se sont trouvées fausses ; le public et nous, avons reçu la petite leçon de morale, "qu'il ne faut jamais laisser prévenir et juger sans avoir vu". Le Trésor supposé, joué d'abord, a été aux nues, et a étouffé, si l'on peut s'exprimer ainsi, les deux autres pièces, qui n'ont pu soutenir, en quelque sorte, la comparaison. Nous accusons M. Égée d'avoir été cause, en grande partie, de ce renversement d'ordre ; c'est lui qui, par un jeu plein de chaleur et de vérité, enfin, par le talent avec lequel il a rendu le rôle de Géronte, a versé un peu de froideur sur le reste du spectacle. Ce trouble-fête qui a fait faire de faux calculs, n'en a pas moins été couvert des plus vifs applaudissement et accueilli par de nombreux bravos, lorsqu'il est venu annoncer le spectacle du lendemain. Nous pensons, après un tel succès, que la direction ne peur guère se dispenser de donner une seconde représentation du Trésor, d'autant plus que ce jour-là les amateurs n'étaient pas en grand nombre.
M. Égée, qui paraît avoir profondément réfléchi sur son art, ne croirait-il pas avec nous qu'en donnant un masque beaucoup plus vieux à Géronte, on put encore tirer de ce rôle un plus grand parti ? La passion de l'avarice augmentant toujours avec l'âge, plus Géronte paraîtra vieux, moins son caractère sera exagéré, plus il y aura de vraisemblance dans sa crédulité, dans les excès auxquels l'avarice le porte. La force de la passion, dans un corps affaibli par l'âge, forme d'abord une espèce d'antithèse toujours très comique et même un peu morale ; ensuite de cette nouvelle combinaison, il résulterait moins d'odieux dans le personnage, et plus de ridicule. Une marche, un geste plus tremblant, une physionomie plus marquée, une voix sur-tout plus cassée, susceptible d'intonation plus plaisante, offriraient à l'acteur beaucoup plus de ressources. Nous ne nous étendrons pas plus sur cette idée, que nous soumettrons tout uniment au jugement de M. Égée, qui, fait par son talent pour servir peut-être un jour de modèle, ne doit pas s'en rapporter toujours à la manière dont ses rôles sont joués à Paris.
AD Gard, JR356/2, Journal du Gard, 9 janvier 1813, n°415.
La pièce a été donnée le même jour que Ariane et Lodoïska.
La pièce est jouée par la troupe du directeur Sélignan, aux frais de 116 F 80 pour une recette de 306 F 60.
La pièce est jouée par la troupe du directeur Sélignan, aux frais de 118 F 85 pour une recette de 70 F 60.