ZAÏRE
Oeuvre
Sources
Zaïre, tragédie en 5 actes et en vers, Paris, Firmin-Didot frères, 1830.
BNF, Gallica, NUMM-37513.
Représentation(s)
La pièce fait partie du répertoire théâtral de 624 pièces que se propose de faire jouer, pour la saison 1813-1814, le directeur breveté du 39e arrondissement théâtral Singier.
L'œuvre fait partie du répertoire de la troupe du directeur Sélignan pour l'année 1815-1816.
AD Haute-Marne, 2 MI 1273-1274, Journal de la Haute-Marne, 16 juillet 1808, n° 68.
AD Pas-de-Calais, Feuille hebdomadaire de l'arrondissement de Saint-Omer, n°81, 2e année, samedi 20 août 1808.
"J'ai annoncé dans mon dernier n° que les Elèves du Collège François de cette devoient représenter, mardi dernier, veille de la distribution des Prix, deux pièces: Zaïre et les Frères à l'épreuve. Les jeunes acteurs ont rempli leur rôle respectif avec cette facilité et cette intelligence que leur a données l'habitude de paroître en public depuis quelques années; c'est aussi aux soins que leur a prêtés M. Dubleumortier, leur guide en cette partie, qu'ils doivent les succès qu'ils ont obtenus. M. Dubleumortier a joué lui-même le rôle d'Orosmane dans Zaïre. Ils ont tous saisi parfaitement les beaux mouvemens qui se rencontrent dans cette pièce. Le public a été également satisfait de la manière dont ils ont rendu la pièce des Frères à l'épreuve.
Entre les deux pièces, MM. Deslyons, Lourme et Spéneux ont chanté les couplets suivants qu'ils ont amenés par un dialogue; la musique a été composée par M. Duval, le jeune, professeur de musique à ladite école, et a été applaudie généralement par les amateurs qui l'ont trouvée heureusement adaptée aux paroles.
Nous sentons le prix d'un beau jour;
Nous le sentons avec ivresse.
Extrême en tout, même en amour;
C'est bien l'esprit de la jeunesse.
Mais s'agit-il d'un bienfaiteur,
S'agit-il de lui rendre hommage,
La voix parle d'après le cœur
Et le cœur est simple à notre âge.
[...]
Le lendemain, les prix ont été distribués à la salle de la Municipalité. Les Elèves, avec leurs Professeurs, et précédés de la musique, sont allés à la Sous Préfecture, chercher M. le Sous-Préfet qui devoit présider cette séance solemnelle et intréessante [sic] pour eux. Le Corps municipal est allé le recevoir à l'entrée de la salle, et la musique annonça la cérémonie alloit commercer.
M. le Sous-Préfet ouvrit la séance par un discours qui exprime si bien ses principes et ses sentimens, et qui démontre évidemment le prix qu'il attache à l'éducation. [...]"
AD Haute-Garonne, Journal de la Haute-Garonne, politique, commercial, administratif, judiciaire et petites affiches, 5 novembre 1809.
AD Gard, JR356/1, Journal du Gard, 23 novembre 1811, n°356.
"M. Maurin a été applaudi dans certains passages ; mais il a laissé beaucoup désirer. La nature de son talent ne s'accorde pas avec un rôle tel que celui d'Orosmane, d'ailleurs très difficile. Orosmane est tour à tour fier, tendre, généreux, violent, confiant, soupçonneux : ces fluctuations, ces nuances exigent une souplesse, des inflexions de voix, un art enfin que peu d'acteurs possèdent ; celui-ci, au contraire, a une ccertaine rudesse qui n'est pas propre à marquer ces transitions ; son ton est trop voisin de la colère, et il nous semble qu'il donne à tous ses personnages un peu de la couleur cuivrée du More de Venise, qui est le rôle qu'il a le mieux rempli." Représentation au bénéfice de M. Maurin.