LE PROCÈS DU FANDANGO
Oeuvre
- LA FANDANGOMANIE
- LE FANDANGO
Sources
Le Procès du Fandango ou La Fandangomanie, comédie-vaudeville en 1 acte, Paris, Fages, 1809.
BNF, 8-YTH-14819.
Représentation(s)
La pièce fait partie du répertoire théâtral du directeur Seligman, pour l'année théâtrale 1813-1814.
La pièce fait partie du répertoire du directeur Julien, pour l'année théâtrale 1812-1813.
La pièce fait partie du répertoire théâtral de 624 pièces que se propose de faire jouer, pour la saison 1813-1814, le directeur breveté du 39e arrondissement théâtral Singier.
AD Haute-Garonne: Journal Haute-Garonne Administratif, Judiciaire; Affiches, le 11 novembre 1810
AD Haute-Garonne: Journal Haute-Garonne Administratif, Judiciaire; Affiches, le 11 novembre 1810:
"Madame Edouard, dont une maladie de plusieurs jours avoit suspendu les représentations, fit sa rentrée au théâtre mardi dernier par le rôle de Gernance dans le Pécheur Suédois. Les applaudissements qui l'accueillirent sur la scène durent lui prouver l'intérêt que le public avoit pris à sa maladie et l'impatience qu'il éprouvoit de jouir de son aimable talent. Le jeudi suivant cette actrice parut dans Sophie et Moncars, opéra de M. Gaveaux, que l'on n'avoit pas représenté depuis plusieurs années, et dans le Procès du Fandango, vaudeville que l'on jouoit pour la première fois. Ce procès est une singularité qui ne peut être justifiée que par le succès qu'elle a obtenu. Les auteurs n'ont rien négligé pour lui donner de la vogue. Un dialogue vif et plein d'esprit , des couplets remplis de sel, des personnages comiques, beaucoup de gaieté et surtout une danse charmante, il n'en falloit pas tant pour réussir. Le Fandango est une danse espagnole d'un caractère vif et gracieux qu'un danseur nommé Gavotino est venu montrer aux dames de Saint-Jean-de-Luz. Les succès de cet avanturier sont si rapides et si brillants que les maris s'insurgent contre lui et rendent plainte dans le tribunal pour obtenir son bannissement. La plainte est admise, le tribunal s'assemble; la cause est plaidée par M. Clopineau, avocat des maris , et par M. Poupardin, avocat des femmes. Les deux plaidoyers sont insignifiants ; mais Poupardinn, a le bonheur de demander et d'obtenir qu'avant de prononcer, le Fandango soit dansé en présence du tribunal. Ce jugement est exécuté. Gavotino est introduit; le Fandango est dansé, et son influence est telle que les juges , comme frappés de vertige, se lèvent et leur siége et s'agitent en cadence. M. Clopineau lui-même ne peut résister à cette influence, il s'agite également, et les maris dont il plaide la cause, tous subjugués par le même attrait imitent son exemple. Après de tels effets, il est impossible que le Fandango soit condamné. Il gagne son procès avec dépens, et le public , que cette bouffonnerie a diverti, confirme la sentence. Ce succès n'auroit pas été si complet sur notre théâtre , si le tribunal avoit exigé rigoureusement que M. Gavotino exécuta lui-même le Fandango; mais celui-ci obtint la faveur de faire danser un de ses élèves à sa place. Cette aimable élève étoit madame Edouard. Elle acquitta la dette de son maître avec toute la grâce qu'on lui connoit: il ne falloit rien moins que son talent pour dérider les graves magistrats qui devoient la juger et pour faire exécuter leur faiblesse. Elle fut parfaitement secondée par M.lle Chouchou. "
AD Aisne, 4Mi44, Journal du département de l'Aisne, n°660, 16 Juin 1812.
Le vaudeville du Fandango, plaisamment représenté, a fait beaucoup rire. M. Troy, avec Madame Gaussin, y ont dansé le Fandango. S'il y a de plus fortes danseuses que cette dame, on n'en voit pas qui ait plus de graces. Cette brillante représentation, dont le public est extrêmement satisfait, a été terminée par l'Anglaise, qui a été demandée. Il est très agréable pour M. Troy d'avoir comme cela des talens en réserve, dont il peut gratifier, à son gré, ses anciennes connaissances.
AD Gard, JR356/2, Journal du Gard, 19 novembre 1814, n°512.
"Le procès de Fandango est un charmant vaudeville, ou l'on trouve beaucoup d'esprit, d'agréables saillies et de jolis couplets. Il amusa beaucoup. Il faut convenir aussi que l'exécution repondit au mérite de l'ouvrage; ce qui est rare en province, car c'est un genre pour lequel il n'y a véritablement qu'un seul théâtre en France. Mad. Duquesnoy et M. Fabvre y figurèrent très agréablement, tant acteurs que comme danseurs."
L'œuvre a été jouée par la troupe du directeur Juclié, aux frais de 124F25 pour une recette de 103F70.