Théâtre de Nice
Salle
Carte
Commentaire
Description architecturale
Décor et accessoire
Règlement de police
En vendémiaire et floréal an IX (octobre 1800 et mai 1801), le préfet des Alpes-Maritimes arrête un règlement stipulant que le maire et les adjoints de la ville de Nice exercent la fonction de police immédiate du théâtre. Tout évènement ne pourra être organisé au théâtre qu'avec l'accord du maire ou des adjoints. Les pièces à jouer seront soumises à leur approbation. En outre, les administrateurs sont chargés de la police intérieure du spectacle, en surveillant les agents sur place depuis leur loge réservée, à la droite de celle des agents de préfecture. Les administrateurs, s'ils ont des loges réservées, n'ont pour autant pas d'entrées gratuites et sont obligés, comme tout un chacun, de régler leur place. Une garde extérieure est imposée autour du théâtre et elle doit être recrutée dans la Garde nationale. Il faut être en possession d'une carte spéciale afin de pouvoir pénétrer sur scène, en coulisses ou dans le foyer des acteurs. En automne et au Carnaval, les spectacles doivent commencer à sept heures du soir précises. Le 18 brumaire an X (9 novembre 1801), jour de Fête de la Paix, le citoyen Viollet cause le plus grand des scandales à la salle des spectacles en se montrant injurieux envers le préfet des Alpes-Maritimes, le maire de Nice et d'autres officiers municipaux. Le même Viollet et le chef de bataillon mais voyou Albertini se montrent injurieux et agressifs, en nivôse de la même année, envers le Commissaire des Guerres des Alpes-Maritimes et cela sous le regard indifférent, dit-il, des directeurs Branchu et Grandville.
La salle des spectacles de Nice, en place sous la Révolution, est un projet qui naît en 1787, avec la création d'une société dite des Quarante. Cette société est constituée de 40 nobles actionnaires, appartenant à l'élite niçoise. Ils rachètent, en 1789, le Théâtre Maccarani, duquel les acteurs sont applaudis depuis 1777. Cette salle a une capacité d'accueil de 500 personnes, mais n'atteint jamais ce nombre de spectateurs .Y sont joués opéras bouffons italiens (opéras buffa), vaudevilles et petits opéras français. Les spectacles sont peu fréquentés, les bals masqués qui y sont donnés le sont davantage et les ballets constituent le genre théâtral préféré des niçois. Le théâtre de Nice n'a pas les finances pour entretenir un spectacle permanent : seules des troupes ambulantes y jouent, bien qu'un règlement du 25 avril 1807 classe la ville parmi celles aptes à entretenir une troupe stationnaire. En 1812, le théâtre est fermé en saison estivale. En 1813, le directeur Degarron désire y établir une troupe stationnaire. Le théâtre est rasé en 1826 afin de laisser place à un Opéra, toujours en place aujourd'hui.