Salle de spectacle
Salle
Carte
Commentaire
Description architecturale
Décor et accessoire
Un salon, une chambre rustique, une petite chaumière, des palmiers comptent parmi les décors et accessoires du théâtre de La Rochelle.
Règlement de police
En 1790, entre autres, "le directeur ou le régisseur de théâtre ne pourra faire jouer aucune pièce nouvelle qui n'aurait point été représentée sur les théâtres de Paris, avant d'en avoir obtenu l'autorisation des officiers municipaux".
En 1793, l'autorité municipale décrète qu'il est impératif que le spectacle commence à cinq heure et demie du soir très précises. L'année suivante, le machiniste du théâtre estime qu'une visite dans la salle effectuée par un pompier est indispensable après chaque spectacle, pour s'épargner tout sinistre.
En 1798, le théâtre subit une fermeture de six jours, après que la représentation des Amours de Bayard, "pièce tendant à dépraver l'esprit public et à réveiller la honteuse superstition de la royauté" a fait scandale.
En 1742 est construite la première salle de spectacle de La Rochelle, dans la maison du Grand Gallion, située au canton des Flamands, près du vieux-port. Elle est achetée en 1775 par Charles Brisson. Sous la Révolution, le théâtre est ponctuellement utilisé comme lieu de la mise en scène de la ferveur républicaine. En 1794, le citoyen Hébert en est le directeur. En 1796, le conseil municipal rochelais songe à faire construire une nouvelle salle de spectacle, peut-être dans l'ancienne église Saint-Barthélémy, quand les troubles du temps seront dissolus. L'année suivante, il est constaté que le nombre de pièces représentées dans cette salle est en baisse et que, de surcroît, les recettes sont insuffisantes pour payer les salaires de tous. L'État des finances participe à faire repousser à maintes reprises le projet d'élévation d'une nouvelle salle. En 1799, Brisson accorde un bail de neuf années maximum à Saint-Romain, qui devient locataire de la salle.
C'est en 1810 que reprennent les projections à ce propos. En novembre de cette année-là, les autorités municipales décident de réserver le terrain de l'ancienne cour du Temple pour la construction d'un théâtre nouveau. Une fois encore, les finances repoussent l'aboutissement du projet de l'ancienne cour du Temple. À défaut, en novembre 1813, la municipalité de La Rochelle rachète la salle auprès de M. Brisson mais sans réelles ambitions. Le Conseil demande finalement rétrocession et c'est le cafetier Pilliet qui rachète le théâtre pour le faire réparer. En septembre 1814, la salle semble être dans un état si insalubre, les réparations "tellement urgentes", que le directeur Cocatrix, locataire des lieux depuis 1811 au moins, a "éprouvé l'impossibilité de continuer à donner spectacle" à La Rochelle. À ce moment-là, les travaux de réparation du théâtre sont en cours.
Les travaux exécutés à la demande de Pilliet sont sans doute bien utiles puisqu'en mars 1816, la salle est décrite par Cocatrix de Franlieu comme surannée. Son mobilier est "dans un tel état de dénuement que le directeur est obligé d'y fournir un lustre, 40 lampes et des décorations entières, celles qui appartiennent à la salle sont à compléter et la plupart n'ont pas été repeintes depuis 30 ans. [...] L'intérieur est si anciennement et si mal ordonné qu'il y a beaucoup de place perdue [...]", etc. La nouvelle version de cette salle est inaugurée le 15 août 1816.