LA VESTALE

Oeuvre

Titre : LA VESTALE
Auteur(s) :
Compositeur :
Famille de genre : Opéra
Genre : Tragédie lyrique

Sources

La Vestale, tragédie-lyrique, en 3 actes, mise en musique par Gaspare Spontini sur un livret d'Etienne de Jouy, Paris, 1807.

BNF, bibliothéque de l'Arsenal, GD-22572.

 

Représentation(s)

Compte rendu : 

La pièce fait partie du répertoire théâtral de 624 pièces que se propose de faire jouer, pour la saison 1813-1814, le directeur breveté du 39e arrondissement théâtral Singier.

Compte rendu : 

La pièce fait partie du répertoire théâtral du directeur Sélignan, pour l'année théâtrale 1813-1814.

Compte rendu : 

L'œuvre fait partie du répertoire général du théâtre d'Angoulême pour l'année théâtrale 1815-1816.

Interprète(s) :
Sources : 

AC Haute-Garonne, Administratif judiciaire, Affiches, Spectacle, 1814

Compte rendu : 

M. Lavigne, première haute-contre de l'académie royale de musique et de la chapelle du Roi, a donné sur le théâtre de cette ville trois représentations dans lesquelles il a obtenu le plus juste et le plus brillant succès. Iphigénie en Aulide, Oedipe à Colone et la Vestale lui ont fourni tour à tour l'occasion de faire ressentir la force de ses moyens et l'étendue de sa belle voix. Les deux premiers de ces ouvrages sont des chefs-d'oeuvre de composition musicale, dans lesquels Gluck et Sacchini ont répandu, avec une sorte de profusion, toutes les richesses de l'art, pour peindre les caractères et exprimer les passions de leurs héros. [...] La Vestale est une des plus belles tragédies lyriques que nous possédions au théâtre. Par cette seule composition, Spontini a associé son nom à ceux des grands maîtres dont la réputation et la gloire sont le mieux établies. M. Lavigne a très-bien saisi le genre des trois rôles qu'il a joués. Achille, Polynice et Licinius ont chacun un caractère qui leur est propre ; et pour être rendus avec l'élévation qu'ils exigent, il faut un talent et des moyens supérieurs. La médiocrité ne saurait atteindre avec ces perfections de l'art, et M. Lavigne a prouvé qu'il était familiarisé avec elles. Il a très bien exprimé la fierté mâle et vigoureuse d'Achille, les remords et la sensibilité de Polynice et les transports de Licinius ; il a recueilli partout de nombreux et de vifs applaudissemens. Cet artiste a paru aussi avec succès dans le rôle de Colin du Devin du village.

Aux représentations d'Iphigénie en Aulide et de la Vestale, M. Lavigne chanta, avec une énergie brûlante, une cantate de M. Persuis, dans laquelle les vertus et les bienfaits de Louis-Le-Désiré sont célébrés avec l'enthousiasme qu'ils inspirent. Le public accueillit ce chant de reconnaissance et d'amour par les cris de vive le Roi ! vivent les Bourbons ! et avec les transports qu'il est dans l'usage de faire éclater, lorsqu'il est assez heureux pour trouver des occasions d'exprimer l'ivresse de ses sentimens pour la personne de Sa Majesté et pour sa royale famille.

Compte rendu : 

L'œuvre fait partie du répertoire de la troupe du directeur Sélignan pour l'année théâtrale 1817-1818.

Compte rendu : 

Au cours de l'année théâtrale 1810-1811, cette œuvre fait partie du répertoire de la troupe du directeur Alexis Singier.

Interprète(s) :
Sources : 

AD Gard, JR356/1, Journal du Gard, 22 septembre 1810, n°295.

AD Gard, JR356/1, Journal du Gard, 29 septembre 1810, n°296.

AD Gard, JR356/1, Journal du Gard, 6 octobre 1810, n°297.

Compte rendu : 

Il y avait beaucoup de monde, mardier dernier, à la première représentation de la Vestale. Cette pièce fut aussi bien rendue qu'il était permis de l'espérer avec les moyens que l'on a ici. Les deux principaux personnages, ceux de Licinius et de Julia, furent passablement soutenus : Mad. Dengis, dont le rôle est très-fort pour le chant, conserva tous ses moyens jusqu'à la fin, et M. Belfort donna une nouvelle preuve de son talent dans les rôles qui exigent une expression forte, de la chaleur, et de l'énergie. On aurait désiré, pour le bien de la représentation, que M. Routon eût rempli l'un des deux rôles de Civina ou du Pontife, mais principalement ce dernier.

La belle musique de M. Spontini fut bien exécutée : on remarqua la marche triomphale du 1er acte, le duo de Licinius et Julia au 2ème acte, et plusieurs autres morceaux d'une belle composition. Mais le passage qui frappe le plus cette représentation, fut le choeur final du 2ème acte, parce qu'il y eut beaucoup de précision et d'ensemble dans l'exécution théâtrale : le moment où Julia est atterrée sous le poids de l'anathème, où elle est dépouillée de ses vêtements de Vestale, couverte d'un voile noir et livrée aux licteurs, offrit une situation d'un bel et terrible effet. Le 3ème acte laissa quelques chose à désirer, soit dans les choeurs, soit dans les jeux des machines du théâtre ; mais nous pensons qu'il sera facile d'y remédier aux représentations suivantes. On doit des éloges à la direction et à tous les artistes en général, tant de la scène que de l'orchestre, pour le zèle et les soins qu'ils ont mis à cette exécution : tous les acteurs se sont prêtés de bonne grace à chanter dans les choeurs; un seul n'a pas voulu donner cette marque de complaisance, ou n'a pas voulu faire céder les raisons particulières qu'il pouvait avoir, au désir d'être agréable à un public qui lui témoigne cependant assez de bienveillance, mais qui n'aime pas qu'un acteur se prévale de quelques faveurs pour se distinguer des autres, lorsque d'ailleurs rien ne le distingue.

AD Gard, JR356/1, Journal du Gard, 6 octobre 1810, n°297.

Sources : 

AD Gard, JR356/1, Journal du Gard, 20 octobre 1810, n°299.

Sources : 

AD du Gard, JR356/1,Journal du Gard, 10 novembre 1811, n. 302.

Compte rendu : 

"L'opéra de la Vestale a fait ici le plus grand plaisir" 

Qualité(s) de type : Travail d'interprétation -

Sources : 

AD Gard, JR356/1, Journal du Gard, 10 novembre 1810, n. 302.

Compte rendu : 

" ...mais il n'en a pas été de même de la Parodie qu'on joua jeudi dernier... Quelques propos parurent trop libres pour des oereilles chastes...     M.lle D... persuadée sans doute qu'un rôle de Parodie doit être en oposition avec le personnage dont il est peint le ridicule, ne se montra pas fort réservée sur les attitudes et les lazzis qui contrastent avec le maintien décent d'une Vestale

Sources : 

AD Haute-Garonne: Journal Haute-Garonne, Administratif, Judiciaires; Affiches, 23 décembre 1810

Compte rendu : 

"L'opéra de la Vestale fut joué mercredi et vendredi derniers sur le théâtre de cette ville avec le plus grand succès. La réputation de cet ouvrage, les éloges que les critiques les plus sévères de la capitale lui ont accordés, le prix que l'institut vient de lui décerner, les talents du poëte et du compositeur, tout avoit concouru à exciter la curiosité des amateurs, et depuis bien long-temps ils n'avoient éprouvé d'aussi douces jouissances que celle que leur procura cette magnifique représentation.

Plusieurs auteurs ont essayé de transporter les Vestales sur la scène, mais leurs essais ont été malheureux. Les idées qu'inspirent ces prêtresses, la consécration auguste qu'elles reçoivent, les devoirs austères qui leur étoient imposés, le châtiment terrible attaché à la violation de leurs sermens, étoient autant de difficultés qui s'opposoient au succès d'un ouvrage dramatique dont l'amour auroit été le noeud. Comment ourdir une intrigue avec une vierge qu'une loi inflexible a condamné au service du sanctuaire avant l'âge de dix ans, qui s'est fait une habitude de combattre et de vaincre la nature, et dont tous les désirs sont enchaînés par d'horribles menaces? En supposant que son coeur se fût ouvert à l'amour, comment lui attribuer le courage de violer la sainteté du sacerdoce dont elle est revêtue, d'entretenir avec son amant des relations criminelles, de braver la surveillance et l'autorité des pontifes, et de s'exposer ainsi à être enterrée toute vive, comme si la seule crainte d'un tel supplice n'étoit point susceptible d'étouffer les passions les plus ardentes. Certes, il seroit difficile de trouver un pareil caractère, quoique l'amour ait inspiré de grandes folies; mais en supposant qu'il eût vraiment existé une vestale ainsi déterminée, qu'elle auroit été l'amant assez résolu, assez téméraire, d'une passion assez exaltée qui auroit consenti à seconder le délire de la prêtresse et à se dévouer lui-même à une mort non moins cruelle et bien plus infâme. Il faut convenir que la difficulté de créer deux amants de cette trempe, celle de donner à leur intrigue une couleur raisonnable, d'inventer des moyens vraisemblables, sinon pour justifier, du moins pour faire absoudre le sacrilège, et de ménager de grands effets pour assurer à cette conception un dénouement heureux, étoient autant d'obstacles puissans qu'un auteur vulgaire auroit difficilement surmontés. 

M. Jouy a eu le bonheur de les vaincre, parce qu'il a eu plus de talent que ces devanciers. Sa pièce a été exécutée sur un plan très-simple, mais dont toutes les parties combinées avec art, excitent et entretiennent l'intérêt sans choquer la vraisemblance. Il a conservé aux prêtresses de Vesta le caractère austère que leur donne l'histoire, mais il a senti la nécessité de s'écarter de la vérité historique pour peindre son héroïne. Julia n'est pas une prêtresse ordinaire. Ce n'est pas depuis son bas âge qu'elle a été livrée à ses occupations sacrées. C'est avec une inclination toute mondaine qu'elle s'est vouée au culte de la déesse; le refus obstiné de son père de l'accorder aux voeux de Licinius, lui a inspiré cette résolution désespérée. Ce Licinius n'est pas non plus un amant vulgaire. C'est un général fameux par ses exploits, à qui le peuple romain a décerné les honneurs du triomphe. En rentrant dans Rome, il apprend que sa maîtresse a prononcé le serment de renoncer au monde.Cette nouvelle flétrit son coeur, et au milieu des fêtes consacrées à sa gloire, son esprit n'est occupé que des sollicitudes de l'amour. Cependant dans ces moments d'enthousiasme, Julia est la vestale en exercice, et celle qui doit offrir au vainqueur la couronne du triomphe. C'est elle, en effet qui attache le laurier d'or sur la tête de Licinius. Mais tel est le délire du guerrier, qu'il saisit cette circonstance pour demander à la prêtresse un entretien secret dans le temple de Vesta. Julia frémit à cette proposition; mais chargée seule de veiller à la conservation du feu sacré, elle ne peut résister à son amour; elle introduit Licinius auprès d'elle, et les deux amants aveuglés par leur passion sur les dangers qui les entourent, se livrent à leurs transports avec une imprudente sécurité, et osent prononcer le serment d'union sur l'autel même de la déesse. Cette profanation est bientôt punie, le feu sacré s'éteint, la colère de Vesta se manifeste par un orage. Les deux amants sont frappés de terreur, Licinius est entrainé hors du temple; la grande prêtresse, les vestales et le pontife arrivent; le crime de Julia est révélé, on lui enlève aussitôt les vêtements et le bandeau sacrés, le pontife jette sur sa tête un voile de mort et sa condamnation est prononcée. On se doute bien que cette sentence cruelle ne sera pas exécutée. Licinius a juré de sauver sa maîtresse, et il a déjà choisi les guerriers qui doivent seconder le succès de cette noble résolution. On a encore une autre espérance. Le pontife a déclaré que si le voile dont Julia  a été dépouillé est consumé, la déesse l'aura pardonnée. Cependant le souterrain est ouvert et la vestale y est déjà descendue, lorsque Licinius arrive à la tête de ses braves. Cette apparition imprévue jette le désordre et la confusion; le pontife oppose quelques instants de la résistance, mais le voile s'enflamme et le pardon de Julia est proclamé; ce pardon est suivi du mariage de la vestale avec Licinius.

Ce dénoûment est d'un grand effet. Le poëte a très-bien senti qu'un guerrier seul étoit capable de l'opérer. Un amant vulgaire n'auroit eu aucun moyen pour arracher la vestale au supplice, ni pour se sauver lui même, et ils auroient été immolés tous deux à la colère de Vesta, tandis qu'un héros, et surout un héros tel que Licinius, appuyé de son nom et de ses armes, étoit au contraire assez puissant pour braver impunément le courroux du pontife et balancer l'influence des dieux. Il y a dans le caractère de Licinius quelques traits de ressemblance avec Achile. On y retrouve la même ardeur, la même audace, le même dévouement. 

Cet ouvrage a obtenu tant d'illustres suffrages, que nous nous dispenserons d'en examiner les détails. Cet examen ne pourroit qu'ajouter, sans doute, aux éloges qui lui ont été donnés; mais il seroit injuste d'attribuer toute la gloire du succès à M. Jouy, elle doit être partagée au moins avec l'auteur de la musique. Le théâtre possède peu de compositions aussi savantes, aussi profondes et susceptible d'une plus brillante exécution. M. Spontini a si bien saisi la pensée du poëte, il a rendu toutes ses scènes et peint tous ses caractères avec une fidélité d'expression et une verve de styles admirables. Le duo du premier acte, la marche triomphale, et presque tous les choeurs produisent les plus grands effets. Celui du second acte, et surtout le duo, sur cet autel sacré, sont des morceaux d'inspiration. 

Tous les artistes qui ont concouru  à la représentation de cette pièce ont redoublé d'émulation pour s'en rendre dignes. M.lle Valroi n'a pas étonné le public dans le rôle de Julia. Il semble que cette actrice perfectionne chaque jour son talent. Il s'est montré avec éclat dans les principales scènes de la pièce, et notamment au second acte. Dans le duo du serment, cette actrice et M. Mallevigne ont exité le plus vif enthousiasme. Cet acteur a joué Licinius avec toute la chaleur, toute l'énergie que ce rôle exige. A la seconde représentation surtout il a enlevé tous les suffrages. Sa sortie du temple et son entrevue avec le pontife, au dernier acte, lui ont également mérité des applaudissements unanimes. M. Fargueil s'est également distingué dans Cinna. Il paroit avoir travaillé son rôle, sa voix a acquis plus de souplesse et de mélodie. Le travail et l'étude auxquels cet acteur se livre avec zèle lui donnent des droits à la bienveillance du public. Mme Rousseaux et M. Saint-Alme se sont acquittés honorablement des rôles de la grande prêtresse et du pontife. Les choristes sont au-dessus de tous les éloges. Ils ont été sublimes dans les grands morceaux d'ensemble, et l'orchestre, dirigé par M. Vaillant , les ont adorablement secondés. 

L'administration du théâtre n'avoit rien négligé pour donner à la représentation de ce chef-d'oeuvre tout la pompe dont elle étoit susceptible. On a reconnu  dans la décoration du premier acte, le pinceau savant et grâcieux de M. Wallaert; la toile du fond est un véritable tableau. La décoration du dernier acte est de M. Julia. Elle donne une idée avantageuse du talent de cet artiste. "



Sources : 

AD du Gard, JR356/1, Journal du Gard, 15 décembre 1810, n. 307.

Interprète(s) :
Sources : 

AD Haute-Garonne, Haute-Garonne, administratif, judiciaire d’annonces, 17 février 1811

Compte rendu : 

"Cendrillon et la Vestale attirent toujours la foule, et c’est toujours un nouveau plaisir que le public revoit ces deux ouvrages."

"L’opéra de la Vestale n’avoit pas besoin des prestiges de la féérie pour jouir du même bonheur. M. Jouy avoit employé un magicien au moins aussi habile que le sage Alidor. En confiant le sort de son poëme au génie de M. Spontini, il étoit assuré de lui donner tout la pompe et tout l’éclat d’un chef-d’œuvre. La musique de cet opéra réunit la noblesse et la grâce. Elle a surtout l’inappréciable avantage de rendre la pensée du poëte, et de peindre les situations et les personnages avec une rare fidélité. Le rôle de Licinius se fait distinguer par des accens mâles, énergétiques et conformes au caractère d’un guerrier inspiré par une passion violente. Celui de Julia exprime les différentes sensations de la prêtresse, les terreurs de son âme et son désespoir, et peut-être avec beaucoup trop d’exaltation et trop peu de réserve, son amour et ses transports. Le rôle de Cinna offre de beaux morceaux de chant, et ceux placés dans la bouche du grand prêtre ont cette gravité, ce ton imposant et solennel qui convient au personnage. Tous les chœurs sont habilement travaillés, mais celui du second acte est sublime. Il y a dans ce morceau d’inspiration une richesse de composition et de verve qui frappe et électrise le spectateur.

Les nombreuses représentations que cet ouvrage a eues jusqu’à ce jour, n’ont pas épuisé l’admiration du public, et il est juste de dire que nos acteurs se sont, en général, montrés dignes d’y paroître. Mlle Valroi y recueille toujours des applaudissements mérités. Elle rend la scène pénible du second acte avec un feu, une expression au-dessus de tous les éloges. Saint-Alme joue le grand-prêtre avec beaucoup de noblesse et de dignité, et fait ressortir d’une manière brillante toutes les parties de son rôle. Mallevigne s’est fait une réputation dans celui de Licinus, et il la justifie tous les jours. Il a parfaitement saisi le caractère de ce personnage. Il y met de la chaleur, de la verve, son chant est bien phrasé, très-pur, très-animé, et les suffrages qu’il a recueillis toutes les fois qu’il a paru dans ce rôle, doivent être pour lui de puissans motifs démulation. Si cet acteur s’étudie à perfectionner son jue, à régler avec sagesse l’usage de ses moyens et à épurer sa diction, nul doute qu’il ne fasse de rapides progrès dans la tragédie lyrique. Il a tout le talent nécessaire pour suivre cette carrière avec distinction."

Qualité(s) de type : Travail d'interprétation -

Sources : 

AD Haute-Garonne, Haute-Garonne, administratif, judiciaire d’annonces, 17 Mars 1811

Compte rendu : 

"la pièce [les Deux Gendres] a été jouée avec un ensemble digne d’éloge, et tout annonce qu’elle aura de nombreuses représentations. Nous n’en dirons pas autant de la parodie de La Vestale, jouée et sifflée deux fois. Cette pièce, où l’on trouve une critique ingénieuse et vraie, et beaucoup d’esprit, est malheureusement d’un genre que le public s’obstine justement à proscrire, et nous ne pouvons cette fois, comme beaucoup d’autres, qu’applaudir à sa sévérité."



Interprète(s) :
Sources : 

AD du Gard, JR356/1, Journal du Gard, 20 avril 1811, n°325.

Compte rendu : 

"On ne se lasse pas de voir jouer La Vestale, d'entendre cette musique délicieuse dont les beautés sont toujours mieux senties. Cette pièce fut jouée encore samedi dernier ; et Mad.e Dengis, à qui l'on bon gré de sa complaisance et de sa générosité, lorsque pour procurer au publicle plaisir de voir Mad.e Fay dans le rôle de Julia, elle s'était chargé de celui de La Grande Vestale, en l'absence de l'actrice qui le remplissait ordinairement, a reparu dans le rôle de son emploi avec le talent qu'elle y a toujours montré, avec cette douceur d'expression, cette sensibilité noble et touchante qui caractérise un des plus intéressants personnages de la tragédie lyrique. M. Belfort, qu'on regrettait de n'avoir vu à la dernière représentation, à la place de M. Fay si déplacé dans le rôle de Licinius, nous a aussi donné une nouvelle preuve de son talent dans les rôles qui exigent de la chaleur, de la force, et où il s'agit d'exprimer de grandes passions. La pièce, dans son ensemble, n'alla pas aussi bien qu'aux précédentes représentations ; les choeurs surtout, affaiblis par l'absence de plusieurs chanteurs, laissèrent beaucoup à désirer."  

Interprète(s) :
Sources : 

AD Aisne, 4Mi44, Journal du département de l'Aisne, n°660, 16 Juin 1812

 

Compte rendu : 


Grand opéra et petite ville ; conséquemment, grande musique et petit orchestre ; grand spectacle, petit théâtre ; grand travail et peu de monde ; grands soins, grands efforts, et faible récompense ; enfin, grandes dépenses et petites recettes. Mais, laissons les antithèses, abus de l’esprit, et rendons justice. La représentation de La Vestale fait honneur au zèle et au goût de la direction. M. Defoye y a reçu, comme acteur, de justes applaudissements ; et il en mérite, sans doute, beaucoup, comme directeur. Madame Gaussin, M. Troy et autres artistes, l’ont puissamment secondé. Nous ignorons comment il se fait que ce grand opéra, qui a fait courir tout Paris, n’ait pas attiré plus de monde; comment on n’a pas saisi l’occasion qui ne se rencontrera peut-être de long-temps, de donner à la jeunesse que l’on instruit, l’idée d’un genre presqu’inconnu dans la province. Car, depuis nombre d’années, ne voilà, nous le pensons, que le troisième grand opéra que l’on joue sur ce théâtre ; et une jeune personne qui chante, danse à ravir, commence à crayoner très joliment des nez, des yeux, des oreilles et des fleurs, qui lit tous les romans nouveaux, sait par coeur une foule de chansons et toutes les contredanses, raisonne profondément sur les modes, et, à raison de toutes ces connaissances, dès quatorze ans, a une opinion littéraire fortement prononcée, doit au moins connaître, par expérience, la ligne de démarcation qui sépare le grand genre, de l’opéra comique.



__/__/1813 / Théâtre / Amiens

Interprète(s) :
Sources : 

AD de la Somme 740 PER 24-48, Journal de la Somme, mercredi 24 mars 1813, n°12.

 

 

Compte rendu : 

Dans une lettre adressée au rédacteur du journal de la Somme et publié le mercredi 24 mars 1813 par ce même journal, l'auteur anonyme évoque la prestation vocale de Madame Francisque dans La Vestale.

Sources : 

AD Gard, JR356/2, Journal du Gard, 9 janvier 1813, n°415.

Compte rendu : 

"Cette pièce n'en est pas moins toujours vue avec grand plaisir. Nous avons eu assez souvent occasion de parler des beautés de cet ouvrage […] ; nous ne ferons aujourd'hui que quelques observations sur des parties accessoires qui nous ont paru négligées dans l'exécution : 

À la fin du Ier acte, lorsque Licinius a reçu les honneurs du triomphe, doit-il, en retournant au Capitole avec le cortège, se mettre à la tête d'un peloton de troupes pour le commander ? Ce n'est là ni la place ni le rôle du triomphateur. 

Au deuxième acte, quand Julia, après avoir laissé éteindre le feu sacré, reste confondue sur les marches de l'auteur, et que les prêtres et le peuple entrent dans le temple, pourquoi les licteurs qui entourent aussitôt la Vestale lèvent-ils la hache sur sa tête, comme s'ils allaient l'immobler ? Pourquoi répètent-ils le même le même geste quand ils l'emmènent ? Leurs fonctions sont là purement passives ; et cette menance est d'autant plus indécente, que le pauvre fils est certainnement bien loin de vouloir opposer la moindre résistance. Si l'on croit par là accroitre l'intérêt, on se trompe ; on rend l'opposition trop forte ; l'art des contrastes a ses bornes au théâtre comme ailleurs, et le bon goût ne s'accomode jamais de l'excès dans aucun genre. 

Lorsqu'au troisième acte, Julia est conduite avec l'appreil funèbre au champ de l'exécration, il nous semble qu'elle devrait rester entièrement couverte de son voile. Elle peut bien se découvrir le visage lorsqu'arrivée au bord de la tombe, elle fait ses derniers adieux ; mais jusque-là, elle paraitrait dans une attitude bien peu conforme à sa situation, si elle restait ensêvelie sous ce voile lugubre."

Sources : 

AD Haute-Garonne, Presse, Journal de la Haute-Garonne, 1er février 1814.

Compte rendu : 

Mentionnée comme : "grand opéra en trois actes"

Sources : 

AC Haute-Garonne, Administratif judiciaire, Affiches, Spectacle, 1814

Sources : 

AD Gard, JR356/2, Journal du Gard, 1 octobre 1814, n°505.

Sources : 

AD Gard, JR356/2, Journal du Gard, 1 octobre1814, n°505.

Interprète(s) :
Sources : 

AD Gard, JR356/2, Journal du Gard, 29 octobre 1814, n°509.