TROY

Pierre Jacques Fançois Troy est, comme son épouse, artiste dramatique. Le 30 ventôse an III (20 mars 1795), un passeport lui est délivré à Laon. Il souhaite alors se rendre à Reims. Le 22 prairial an IV (10 juin 1796), il se fait délivrer à nouveau un passeport à Laon, où il est stationné. Il est accompagné de son fils, Pierre Troy, âgé de 15 ans, et compte se rendre dans l'intérieur du département de l'Aisne.

En fructidor an XII (septembre 1804), le père et le fils Troy expriment leur souhait, au maire de Laon, de faire de l'ancienne église Saint-Rémy une salle de spectacle. Le projet est accepté et la jouissance de la salle leur est accordée pour 29 ans, par la municipalité, à compter du 5 vendémiaire an XIII (27 septembre 1804). Cependant, le bail leur est résilié le 12 germinal an XIII (2 avril1805), le père et le fils ayant manqué à quelques obligations les liant à la mairie. En brumaire an XIII (novembre 1804), les Troy vivent "ordinairement à Toulouse". Jacques François Troy, en plus de son activité d'artiste dramatique, est peintre-décorateur. Il utilise ses talents pour assurer des travaux de peinture dans la salle des spectacles de Laon.

Le 29 pluviôse an XIII (18 février 1805), le préfet de l'Aisne interdit à sa troupe de faire jouer la pièce Henri VIII. En 1813, un Troy (lequel ?) est directeur de spectacle, toujours à Laon. Il demande au maire une remise du loyer de la salle pour alléger ses peines financières.