MARMONTEL

Civilité

Sexe : Homme
Nom : MARMONTEL
Prénom : Jean-François

Evènement(s) de Vie

Naissance le __/__/1723
Mort le __/__/1799

Bibliographie

Jean-François MARMONTEL (1723-1799). Marmontel, après avoir fait son apprentissage comme maître tailleur à Clermont-Ferrand, remporta le concours de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse, puis s’installa à Paris grâce à la protection bienveillante de Voltaire, puis celle de Mme de Pompadour qui le fit nommer Secrétaire des Bâtiments du roi. La production de Marmontel en tant que librettiste, bien que mineure dans son œuvre littéraire et dramatique, reste notable par sa qualité et par les compositeurs qu’il a approchés. Admis dans le salon de La Pouplinière, Marmontel proposa à Rameau quatre livrets, successivement : Acante et Céphise (1751), La Guirlande (1751), Lisis et Délie (œuvre prévue pour Fontainebleau, mais non représentée) et Les Sibarites (1753). Il revint plus tard dans ses Mémoires sur sa collaboration avec Rameau : « À la naissance du duc de Bourgogne le prévôt des marchands, Bernage, vint me proposer à Passy de faire avec Rameau un opéra, relatif à cet heureux événement… Cependant, comme Acanthe et Céphise était un spectacle à grande machine, le mouvement du théâtre, la beauté des décorations, quelques grands effets d’harmonie, et peut-être aussi l’intérêt des situations, le soutinrent… Je fis moins mal deux actes détachés que Rameau voulut bien encore mettre en musique, La Guirlande et Les Sybarites. Ils eurent tous deux du succès. » Marmontel dirigea un temps le Mercure de France, et tint une place non négligeable dans les discussions sur le changement du goût musical avec l’arrivée de Gluck puis de Piccini, comme le laisse entendre sa lettre adressée à La Harpe (1778) : « Y a-t-il même assez de distance pour que Rameau ne soit compté pour rien dans la musique théâtrale, et que Gluck en soit l’inventeur ? Ceci regarde les Français ; et ils sont juges dans cette partie. ». Malgré l’évolution du goût musical en France après Rameau, Marmontel a conservé une admiration sincère pour ce compositeur avec lequel il eut plaisir à collaborer à ses débuts.

Source : Patrick Florentin - Publiée pour le site www.rameau2014.fr - philidor.cmbv.fr