LA FORÊT NOIRE

Oeuvre

Titre : LA FORÊT NOIRE
Auteur(s) :
Compositeur :
Famille de genre : Pantomime
Genre : Pantomime à grand spectacle

Sources

La Forêt noire, pantomime en 3 actes et à grand spectacle, en musique et avec ballets, Paris, Fages, 1807.
BM Étude Information, Grenoble.

Représentation(s)

Sources : 

AD Haute-Garonne, Haute-Garonne, administratif, judiciaire d’annonces, 17 février 1811

Compte rendu : 

"Ces représentations [la Vestale et Cendrillon} avoient fait espérer que le répertoire de notre théâtre se seroit enrichi, cette année, de quelques autres ouvrages dignes de succéder à la Vestale, mais cet espoir a été trompé. A la place de ceux que l’on désiroit, l’on a gratifié les amateurs de la Chatte merveilleuse et de la Forêt Noire. Il est affligeant pour nous d’être obligés de noter ici ce contraste ; mais le goût outragé réclame une juste censure. Est-ce avec de pareilles rapsodies que l’on prétend faire oublier au public les chefs-d’œuvres dont il est privé et qu’il réclame vainement ? Les pantomines, les mélo-drames et toutes ces pièces fracas, auxquelles l’on essai de nous accoutumer, appartiennent à la parade et doivent être réservées pour les batteleurs. Composées pour les boulevarts de la capitale, qu’elles soient livrées à leur destination ; mais ce n'est pas sur un théâtre destiné à retracer les mœurs de la société, à corriger les ridicules, les passions et les vices, à exposer sans cesse à l’admiration des spectateurs les ouvrages que le génie a produits, pour enflammer l’émulation ou exciter un noble enthousiasme, que l’on devroit introduire ces dégoûtantes productions. C’est déshonorer la scène, c’est flétrir le talent des acteurs, c’est outrager un public presque tout composé d’hommes distingués par leur urbanité, qui aiment les arts, qui cultivent les lettres, et d’une jeunesse studieuse qui puise dans une éducation libérale l’amour et le goût du beau, que d’offrir aux uns, pour objet délassement et aux autres pour modèles, des jeux de mots, des lazzi sans seul, des personnages dont le geste et le langage blessent la décence et la pudeur, des intrigues sans vraisemblance, des scènes sans motif, des facéties et des caricatures dont le moindre défaut est de ne rien dire au cœur ni à l’esprit."

Sources : 

La pièce est jouée par la troupe du directeur Seligman, aux frais de 123 F 15 pour 340 F 90 de recettes.

Compte rendu : 

"La troupe a clôturé le dit jour et est partie pour le département de l'Hérault".