IPHIGÉNIE EN AULIDE (opéra)

Oeuvre

Titre : IPHIGÉNIE EN AULIDE (opéra)
Auteur(s) :
Compositeur :
Famille de genre : Tragédie
Genre : Tragédie opéra

Sources

Du Roullet et Glück, Iphigénie en Aulide, tragédie-opéra en trois actes, représentée pour la première fois par l'Académie Royale de Musique, le 12 avril 1774, musique de Glück, Paris, Delormel, 1774.

Paris, Bibliothèque interuniversitaire Sainte-Geneviève, 4 Y 511 (25) INV 796 (P.5).

Morceaux musicaux

Promotion(s)

Représentation(s)

Compte rendu : 

La pièce fait partie du répertoire théâtral de 624 pièces que se propose de faire jouer, pour la saison 1813-1814, le directeur breveté du 39e arrondissement théâtral Singier.

__/09/1809 / _ / Toulouse

Interprète(s) :
Sources : 

AD Haute-Garonne, Haute-Garonne, Administratif, Judiciaire, Affiches, 24 septembre 1809.

__/10/1814 / _ / Toulouse

Interprète(s) :
Sources : 

AC Haute-Garonne, Administratif judiciaire, Affiches, Spectacle, 1814

Compte rendu : 

M. Lavigne, première haute-contre de l'académie royale de musique et de la chapelle du Roi, a donné sur le théâtre de cette ville trois représentations dans lesquelles il a obtenu le plus juste et le plus brillant succès. Iphigénie en Aulide, Oedipe à Colone et la Vestale lui ont fourni tour à tour l'occasion de faire ressentir la force de ses moyens et l'étendue de sa belle voix. Les deux premiers de ces ouvrages sont des chefs-d'oeuvre de composition musicale, dans lesquels Gluck et Sacchini ont répandu, avec une sorte de profusion, toutes les richesses de l'art, pour peindre les caractères et exprimer les passions de leurs héros. Toutes les scènes d'Iphigénie sont travaillées avec profondeur, et semblent composées d'inspiration et de verre. Chacun de ses personnages est peint avec une expression admirable. Gluck n'avait pas peut-être les traits, la grâce et la facilité de Sacchini et le Pergolèse, mais il possédait tous les secrets de l'harmonie, il savait en calculer les effets, et son style a de la vigueur, de l'énergie et de la rapidité. [...] M. Lavigne a très-bien saisi le genre des trois rôles qu'il a joués. Achille, Polynice et Licinius ont chacun un caractère qui leur est propre ; et pour être rendus avec l'élévation qu'ils exigent, il faut un talent et des moyens supérieurs. La médiocrité ne saurait atteindre avec ces perfections de l'art, et M. Lavigne a prouvé qu'il était familiarisé avec elles. Il a très bien exprimé la fierté mâle et vigoureuse d'Achille, les remords et la sensibilité de Polynice et les transports de Licinius ; il a recueilli partout de nombreux et de vifs applaudissemens. Cet artiste a paru aussi avec succès dans le rôle de Colin du Devin du village.

Aux représentations d'Iphigénie en Aulide et de la Vestale, M. Lavigne chanta, avec une énergie brûlante, une cantate de M. Persuis, dans laquelle les vertus et les bienfaits de Louis-Le-Désiré sont célébrés avec l'enthousiasme qu'ils inspirent. Le public accueillit ce chant de reconnaissance et d'amour par les cris de vive le Roi ! vivent les Bourbons ! et avec les transports qu'il est dans l'usage de faire éclater, lorsqu'il est assez heureux pour trouver des occasions d'exprimer l'ivresse de ses sentimens pour la personne de Sa Majesté et pour sa royale famille.