Théâtre
Salle
Carte
Commentaire
Description architecturale
Décor et accessoire
Règlement de police
Le 11 pluviôse an IV, le ministre de la Police générale envoie aux commissaires des administrations départementales un texte vantant l'influence des spectacles sur l'esprit public et leur demandant en conséquence de les surveiller particulièrement. Le commissaire du Tarn fait suivre aux directeurs des salles de son département à la fin du mois de pluviôse an IV.
Le 27 germinal an IV, l'administration municipale impose un premier réglement, surtout pour contrôler les chansons patriotiques chantées dans le théâtre. Le 5 vendémiaire an V, elle ajoute un complément pour régir la succession des pièces en une même soirée et la séparation entre la scène, la salle et les coulisses.
,Troubles fomentés par les Muscadins au théâtre d'Albi, 26 messidor an VI. Interdiction de costumes provocateurs dans la salle par le commissaire du pouvoir exécutif, de jeunes gens se déguisant et se coupant les cheveux à la mode de l'empereur Caracalla.
,Le 4 brumaire an VII, la salle est fermée par la municipalité pour non-paiement du droit des pauvres.
,En novembre 1809, le maire d'Albi, fort de la loi du 19 janvier 1791 interdisant d'accueillir dans la salle des gens armés, de celle du 21 frimaire an XIV qui charge les commissaires de police de veiller à la programmation et les maires du maintien de l'ordre, interdit l'entrée du spectacle aux gens armés, ce que prennent mal des gendarmes déjà entrés et installés aux premières loges, et en premier lieu leur commandant, Lenoir, qui n'avait pas été informé au préalable, et qui décide d'entrer en force, refusant au maire toute autorité à l'intérieur de la salle.
,Le 15 novembre 1809, le maire se plaint au préfet que le capitaine de gendarmerie Lenoir veuille faire la police du spectacle. Sa femme s'est imposée le 16 novembre dans une loge, qu'elle avait faite préalablement garder par deux gendarmes, contraignant une dame et sa fille, puis plusieurs autres citoyens à s'en retirer, arguant notamment de la venue du colonel de gendarmerie. Mme Lenoir se défendra en disant qu'elle avait demandé qu'on lui gardât sa place, non la loge toute entière. Mais le 19 novembre, rebelote dans la loge voisine, puis le 22 : devant la protesttaion du maire, les deux gendarmes armés de leur sabre disent qu'ils n'obéissent qu'à leur chef. Le 23, Lenoir conduit encore des gendarmes armés à la samlle de spectacle, et leur dit devant le maire que ce dernier n'avait pas à rester dans une loge : son poste était à la porte.
,Le 25 novembre 1809, le maire d'Albi écrit à Lenoir, commandant de la gendarmerie du Tarn, pour lui dire qu'il n'a aucun compte à lui rendre. En conséquence, la consigne de désarmer les spectateurs, donnée le 23 novembre, sera prolongée autant que la troupe restera dans cette ville. Quant aux gendarmes, ils sont invités à entrer dans la salle que sur sa réquisition. Par ailleurs, le maire, ancien gendarme, fait les louanges de son ancien corps.
,En décembre 1809, le maire d'Albi défend par arrêté d'entrer armé au spectacle, ce dont se plaignent les militaires, auxquels le ministre de l'Intérieur donne raison.
,Le 19 décembre 1809, le ministre de l'Intérieur tranche : le maire a mal interprété la loi en interdisant l'entrtée des premières aux gendarmes portant leur sabre ("L'épée ou le sabre ne constitue pas un militaire armé. Il n'y a que l'arme à feu et la bayonnette qui puissent le faire considéréer comme tel. La police militaire veut que le militaire soit toujours porteur de son uniforme et de son épée ou de son sabre; il est deféndu aux autorités civiles de s'opposer à l'exécution des réglemens militaires"); il a refusé "une discussion franche et amicale" avec le capitaine de gendarmerie ; enfin, "les autorités locales se permettent abusivement d'occuper gratuitement les loges dans les spectacles qu'ils autorisent" [sic]..
Le 15 ventôse an VI, les propriétaires de la salle de spectacle et les amateurs s'entendent pour aider financièrement à la réalisation par la municipalité d'un autel de la patrie, versant pour ce faire 240 F. et disant attendre pour la suite le produit de prochaines représentations. Cet autel, cependant, ne sera jamais achevé, faute d’argent, et la municipalité ordonnera la démolition de ce qui existe de l’édifice le 24 pluviôse an IX.