- Lettre du citoyen d’Espaignet aux administrateurs municipaux de Tarbes, s.d. [an VI] :
« Citoyens,
J’ai fait l’acquisition d’un bâtiment et mazures situées près de la petite place St-Jean. Mon projet est de faire construire une salle de spectacle dans les mazures situées près l’église. Les logements, en longueur, sont suffisants, à l’exception d’une petite partie au midi donnant sur le passage.
Quant à la façade comme bâtiment particulier, le mur existant fixera mon projet pour l’entrée, que je me proposois de faire simple et sans aucune décoration. Mes concitoyens m’ont reproché la nudité et la mesquinerie d’un semblable projet pour un bâtiment dont le caractère public exige une décoration extérieure sinon imposante, du moins gratieuse et appropriée à l’objet. Mais comme il m’est impossible de prendre ce surcroît de construction sur mon emplacement déjà resserré, je vous prie de vouloir bien m’accorder dix pieds sur la place à l’effet d’y élever un péristyle surmonté d’une galerie qui y avoisineront l’accès en mettant le public à couvert et en facilitant les moyens de prendre l’air aux galeries. Veuillez aussi m’accorder au long du passage quatre pieds sur vingt pieds de longueur pour donner plus de régularité au local.
Ces saillies, loin de nuire à la place, contribueront au contraire à son embellissement, puisque le péristyle sera ouvert et sans aucune construction des murs ».
- Délibération municipale du 4 thermidor an VI : avant de statuer sur la demande précédente, la municipalité envoie un de ses membres, Ferrere, et Siret, ingénieur ordinaire du département, pour mesurer les conséquences du projet sur le territoire urbain.
- Le 8 thermidor an VI, les deux commissaires rendent leur rapport : « Après avoir examiné les dispositions du projet, nous nous sommes convaincus qu’en considération d’un établissement qui doit contribuer aux jouissances des citoyens et même attirer les étrangers, et procurer ainsi à la commune de Tarbes une circulation avantageuse, l’administration doit contribuer autant qu’il lui sera possible à l’établissement projeté ». Les commissaires plaident en faveur de l’espace demandé pour le portique ouvert ; en revanche, il rétrécissent l’autre superficie réclamée à trois pieds (et non quatre) sur vingt car « il importe de ne pas trop resserrer le passage ». « Nous observons aussi que pour procurer au public un accès facile du côté du Midy, il seroit bon d’élargir la passage qui communique de la place St. Jean sur la rue des Grands Fossés, en repoussant le mur du jardin situé au midy de l’église, soumissionné par le citoyen Vergès, auquel il pourroit être adjugé sous cette condition, qui dans tous les cas doit lui être imposée, ce prolongement du jardin paroissant avoir été fait sans autorisation, ni fixation légalement accordée ».
« Le citoyen pétitionnaire a convenu avec le commissaire de la municipalité que les colonnes-pilastres ou supports du péristyle seroient construits en bois et d’après cette assertion formelle il a apposé sa signature au rapport ».
- Lettre du citoyen d’Espaignet aux administrateurs municipaux de Tarbes, s.d. [an VI] :
« Citoyens,
J’ai fait l’acquisition d’un bâtiment et mazures situées près de la petite place St-Jean. Mon projet est de faire construire une salle de spectacle dans les mazures situées près l’église. Les logements, en longueur, sont suffisants, à l’exception d’une petite partie au midi donnant sur le passage.
Quant à la façade comme bâtiment particulier, le mur existant fixera mon projet pour l’entrée, que je me proposois de faire simple et sans aucune décoration. Mes concitoyens m’ont reproché la nudité et la mesquinerie d’un semblable projet pour un bâtiment dont le caractère public exige une décoration extérieure sinon imposante, du moins gratieuse et appropriée à l’objet. Mais comme il m’est impossible de prendre ce surcroît de construction sur mon emplacement déjà resserré, je vous prie de vouloir bien m’accorder dix pieds sur la place à l’effet d’y élever un péristyle surmonté d’une galerie qui y avoisineront l’accès en mettant le public à couvert et en facilitant les moyens de prendre l’air aux galeries. Veuillez aussi m’accorder au long du passage quatre pieds sur vingt pieds de longueur pour donner plus de régularité au local.
Ces saillies, loin de nuire à la place, contribueront au contraire à son embellissement, puisque le péristyle sera ouvert et sans aucune construction des murs ».
- Délibération municipale du 4 thermidor an VI : avant de statuer sur la demande précédente, la municipalité envoie un de ses membres, Ferrere, et Siret, ingénieur ordinaire du département, pour mesurer les conséquences du projet sur le territoire urbain.
- Le 8 thermidor an VI, les deux commissaires rendent leur rapport : « Après avoir examiné les dispositions du projet, nous nous sommes convaincus qu’en considération d’un établissement qui doit contribuer aux jouissances des citoyens et même attirer les étrangers, et procurer ainsi à la commune de Tarbes une circulation avantageuse, l’administration doit contribuer autant qu’il lui sera possible à l’établissement projeté ». Les commissaires plaident en faveur de l’espace demandé pour le portique ouvert ; en revanche, il rétrécissent l’autre superficie réclamée à trois pieds (et non quatre) sur vingt car « il importe de ne pas trop resserrer le passage ». « Nous observons aussi que pour procurer au public un accès facile du côté du Midy, il seroit bon d’élargir la passage qui communique de la place St. Jean sur la rue des Grands Fossés, en repoussant le mur du jardin situé au midy de l’église, soumissionné par le citoyen Vergès, auquel il pourroit être adjugé sous cette condition, qui dans tous les cas doit lui être imposée, ce prolongement du jardin paroissant avoir été fait sans autorisation, ni fixation légalement accordée ».
« Le citoyen pétitionnaire a convenu avec le commissaire de la municipalité que les colonnes-pilastres ou supports du péristyle seroient construits en bois et d’après cette assertion formelle il a apposé sa signature au rapport ».