LA REVANCHE

D'après un compte-rendu du Journal, affiches, annonces etc. du département de la Sarthe, "la gaité" et "l'originalité" de la pièce vaut au comédien "des suffrages universels et justement mérités".

La curiosité et l'intérêt se sont tout de suite trouvés épuisés, et suivant les idées que nous avons exposées, ces deux sentiments ne pouvant renaître sur le champ, il en est résulté, pour la jolie comédie de la Revanche, une indifférence qu'elle ne méritait certainement pas.

Cette pièce nous fait rappeler, fort à propos, l'engagement que nous avons pris de parler, quand nous l'aurions entendu, des talents du souffleur, emploi important au théâtre et dans le monde. Celui-ci, quoique, rarement, il ait encore trouvé l'occasion de se développer, ne nous paraît pas moins un très habile homme. Sa diction est pure ; il sait faire parvenir, avec infiniment d'art, et en leur donnant même le ton convenable, quatre ou cinq mots de suite à l'oreille de l'artiste en scène, qui, dans un cas semblable, et tenant toujours à dessein près de lui, peut les renvoyer, comme ils lui sont venus sur le champ, aux autres oreilles. Il nous serait difficile de parler du jeu de physionomie de cet artiste, ne pouvant voir, comme a dit Dorvigny, son visage que par derrière.