DAUVERGNE

Antoine DAUVERGNE (1713-1797). Dauvergne vit le jour à Moulins et se rendit à Paris à la fin des années 1730. Sa technique du violon enflamma ses contemporains qui distinguèrent en lui un talent hors du commun. Nommé violoniste de la Chambre du roi en 1739, il intégra l’orchestre de l’Académie royale peu après, avant d’en diriger les exécutions (1752-1755). Conseillé et encouragé par Rameau et Leclair, il écrivit ses premières œuvres dès les années 1740 : douze sonates pour violon, six sonates en trio et quatre « concerts de symphonie ». En 1755, il fut nommé Compositeur et Maître de musique de la Chambre du roi. Sept ans plus tard, il devint directeur du Concert Spirituel, poste qu’il ne quitta qu’en 1773. C’est dans ce cadre qu’il composa une quinzaine de motets (aujourd’hui perdus), accueillis avec enthousiasme. En 1769, il obtint enfin le poste de directeur de l’Académie royale (avec Joliveau, Berton et Trial). Pour cette institution, il signa quatre tragédies lyriques (Énée et Lavinie, Canente, Polyxène et Hercule mourant), deux opéras-ballets (Les Amours de Tempé et Les Fêtes d’Euterpe), et d’autres ouvrages plus atypiques comme La Vénitienne. Dauvergne occupa cette charge administrative par intermittence jusqu’en 1776 puis de 1780 à 1782 et de 1785 à 1791. Entretemps, il avait parallèlement obtenu le poste de Surintendant de la Musique à Versailles. Son opéra-comique Les Troqueurs (1753) – le premier ouvrage du genre en France – révolutionna l’histoire du théâtre lyrique et reste paradoxalement son œuvre la plus célèbre.

Source : Benoît Dratwicki - CMBV - philidor.cmbv.fr