CROISETTE

Armand Croisette est nommé directeur privilégié du département de l'Aude pour trois ans, à compter d'avril 1821. Déjà en septembre 1820, avant l'obtention définitive de son brevet de privilège, il est très en faveur auprès du préfet des Pyrénées-Orientales qui est "content de son zèle et du soin qu'il met" dans son service au théâtre de Perpignan. Cependant, Croisette est victime d'un revers de fortune. Dès mars 1821, il a "renoncé à son entreprise", qui a fait faillite. De fait, il n'a pas le temps de jouir de son privilège, qui passe aux mains des acteurs de sa troupe. Mais c'est aussi un échec pour ces artistes, qui doivent mettre un terme à leur activité. En cause notamment, l'absence dans la compagnie d'une "première chanteuse, une première haute-contre, un sujet pour l'emploi de Martin et enfin une première basse-taille". Un autre entrepreneur, De Ginestet, doit remplacer Croisette dans l'exercice de ses fonctions.