CORTAY

Civilité

Sexe : Homme
Nom : CORTAY
Prénom : Jean-Baptiste
Autre(s) forme(s) du nom :
Beaujolais

Evènement(s) de Vie

Naissance le __/__/1761

Bibliographie

Directeur de troupe né en 1761 et habitant Bordeaux depuis 1798, Cortay travaille en Gironde. Il fait construire une petite salle à Bordeaux, le théâtre Molière, en 1803, sur le terrain du théâtre de la Gaieté, incendié - à proximité du Château-Trompette ; il en aura la jouissance pour 15 ans, après quoi le bâtiment reviendra à l'Etat. Cependant, en 1807, le préfet de la Gironde décide que les salles bordelaises seront limitées désormais au Grand Théâtre : le directeur de celui-ci devra payer des indemnités à Cotay et celui-ci aura droit, pour ne pas être victime de cette décision brutale, de jouer encore sur la scène du théâtre Molière pendant toute l'année théâtrale. Le ministre de l'Intérieur supprime définitivement son privilège sur le théâtre de Molière à compter du 1er avril 1808, avec indemnités. Les soutiens n'ont pourtant jamis manqué à Cortay. En 1806, "le Maire de la ville de Bordeaux, certifie que le sieur Cortay, dit Bojolay, entrepreneur du Théâtre, appelé de la Gaité, a mérité l'estime publique par sa conduite depuis dix ans qu'il habite cette ville. Que dans toute les occasions qui se sont présentées de célébrer quelqu'événement heureux du règne de notre auguste Empereur, ou quelque triomphe de nos armées, il a contribué à l'allégresse publique, en donnant, au profit des pauvres, des représentations, dont le produit versé entre les mains des indigens, leur a fait bénir l'événement qui était cause de bienfait. Que lorsque la ville de Bordeaux a contribué aux frais extraordianires de la guerre, par l'offre d'un vaisseau construit à ses frais, le sieur Cortay s'est empressé de verser partie du fruit de ses travaux et de sa recette, dans les fonds destinés à cet offre patriotique ; qu'à tous les incendies qui ont eu lieu à Bordeaux, on a vu accourir le premier, le sieur Cortay, qui, par son zèle, son courage et son adresse, a toujours contribué puissamment à arrêter leur ravage, et qu'ajoutant le secours de sa bourse à son activité, il a donné des représentations au profit des incendiés ; que toutes les fois qu'on a signalé, à la charité publique, quelques familles malheureuses, le sieur Cortay a consacré la recette de son Théâtre ; qu'enfin, soit comme simple citoyen, soit comme entrepreneur de Théâtre, le sieur Cortay mérite l'estime des habitans de Bordeaux, la reconnaissance de beaucoup de malheureux et la bienveillance de l'autorité locale, témmoin de sa conduite."

"Le commissaire-général de police, certifie [..] que ce directeur s'est attiré la bienveillance générale par des preuves réitérées du dévouement le plus entier dans les circonstances difficiles ; que dans les incendies, il s'est montré avec sa troupe, d'une manière distinguée ; qu'il est toujours venu aux secours des incendiés et des familles indigentes par des représentations à leur bénéfice."

Le secrétaire-général de la préfecture du département de la Gironde J.-M. Pelauque, "certifie que le sieur Cortay, dit Bojolay, entrepreneur du théâtre, dit de la Gaîté, a mérité l'estime publique par sa conduite depuis dix ans qu'il habite cette ville.

Qu'il n'a cessé de donner des preuves de son attachement au gouvernement, de son amour pour l'humanité, de son désintéressement.

Qu'on a vu célébrer, des premiers, les événements mémorables et nombreux du règne de notre auguste empereur, non seulement en faisant chanter sur son théâtre les victoires des armées françaises, mais encore en donnant des représentations au profit des pauvres de cette cité.

Qu'on l'a vu accourir aux incendies avec la pompe destinée au service de son théâtre et payer de sa personne, aux risques même de sa vie, quoique chef de famille et père de six enfants en bas âge et donner ensuite des représentations au profit des incendies.

Qu'enfin, les malheureux ont toujours trouvé en lui un protecteur généreux, un ami compatissant et secourable et que soit, comme simple particulier, soit comme entrepreneur de spectacle, il a des droits incontestables à la protection qu'on doit à l'honnête industrie et à la plus irréprochable probité".

Le conseil de préfecture du département de la Gironde "atteste que le sieur Cortay, dit Bojolay, entrepreneur du Théâtre, appelé de la Gaîté, établi à Bordeaux, est notoirement connu pour avoir une conduite irréprochable, et, que jamais son spectacle n'a donné aucune inquiétude à la police. Que toutes les fois que quelques grands événements du règne de l'auguste empereur des Français et roi d'Italie, ou quelques exploits de ses braves armées ont donné lieu à l'allégresse publique, le sieur Cortay y a fait participer son théâtre par l'abandon de la recette aux pauvres. Que lorsqu'il s'est agi de faire don d'un vaisseau à l'Etat, le sieur Cortay, dit Bojolay, s'est empressé de verser partie du fruit de ses travaux pour participer à cette offrande patriotique.

 

Carrière théâtrale