COCATRIX DE FRANLIEU

Civilité

Sexe : Homme
Nom : COCATRIX DE FRANLIEU
Prénom : A. F.
Autre(s) forme(s) du nom :

Cocatrix

"Dit Saint-Albe (nom de théâtre)"

Bibliographie

"À l'époque du 8 août 1807", date du décret impérial sur la limitation des théâtres parisiens, Cocatrix dirige le théâtre des Jeunes comédiens à Paris. Suite au décret, il perd la direction de ce théâtre, qui ferme ses portes. Il gagne alors le privilège du 10e arrondissement en 1808. En avril 1810, il obtient les privilèges des spectacles de la ville de Niort dans laquelle il est en représentation avec sa troupe à partir du 2 mai de la même année. Il loue la salle de spectacle de Niort jusqu'en 1811 au moins.

La saison théâtrale de 1811 à 1812 est entachée par une épidémie qui prive Cocatrix de 14 de ses comédiens pendant quatre mois, ce qui cause un important déficit pour la troupe de 11 648 francs. En 1812, il est directeur privilégié des Deux-Sèvres et de la Charente-Inférieure. Dans une lettre adressée le 12 décembre 1812 au ministre de l'Intérieur, afin de répondre à la circulaire datée du 2 décembre 1812 visant à connaître la situation théâtrale, le préfet du département des Deux-Sèvres indique que le sieur Cocatrix ne tient pas son engagement envers la ville de Niort en faisant à peine une courte apparition lors des foires de mai et de novembre. "A la foire de novembre dernier, il s'est borné à nous envoyer une fort mauvaise troupe qui n'est point la sienne, mais à laquelle il afferma le droit d'exploiter le théatre [sic] de Niort." En outre, au cours du mois de novembre 1811, "il ne vint point et n'envoya personne." Le préfet explique ensuite que Cocatrix lui expose, au début de l'année 1811, que le loyer de la salle de Niort est trop élevé - étant fixé à 3000 francs - et absorbe ses bénéfices. Cependant, si les propriétaires de la salle acceptent une diminution de moitié du loyer et si un nombre d'abonnés au théâtre est assuré, le directeur s'engage à venir à Niort, avec sa troupe, six semaines pendant l'été et six semaines pendant l'hiver. Le préfet parvient à obtenir des propriétaires une telle réduction. Néanmoins, postérieurement, "Cocatrix ne tint que la moitié des engagements qu'il venait de contracter." Ainsi, celui-ci se rend à Niort durant six semaines au cours de l'été 1811 mais ne vient pas durant l'hiver suivant. En effet, se trouvant alors à Rochefort, le directeur envoie des certificats de maladie de ses principaux acteurs afin de se justifier. Toutefois, le préfet écrit que Cocatrix lui avoue postérieurement que la principale raison n'est en réalité pas la maladie mais sa méconnaissance de la présence, à Niort, d'une garnison aussi nombreuse. Aussi, "le bruit public est qu'il est retenu à Rochefort par des intrigues galantes et des dettes qui sont le fruit de sa mauvaise gestion." Durant le mois de mai 1812, le directeur et une partie de sa troupe ne restent que huit jours à Niort. Puis, durant l'hiver 1812, ce dernier fait donner cinq ou six représentations par "une très mauvaise troupe ambulante". Le préfet juge toutefois que le choix du répertoire "n'est point mauvais. [Cependant,] le public y désirerait un plus grand nombre de pièces nouvelles." Le préfet indique néanmoins que le sieur Cocatrix étant le plus souvent en résidence dans le département de la Charente Inférieure, il s'est borné à lui demander le répertoire de pièces devant être jouées durant sa tournée à Niort. Par ailleurs, "generalement, les habitans de Niort donnent la préférence à l'opera comique [sic]. En effet c'est le genre qui paraît le mieux supporter la médiocrité des acteurs." En définitive, "le s. Cocatrix prive la ville de Niort des avantages qu'elle devait esperer de la nouvelle organisation théatrale [sic]." Le préfet suggère enfin une modification de la structuration des arrondissements. Il faut observer que "la concurrance de La Rochelle et de Rochefort sera toujours préjudiciable à Niort ; et je crois qu'il serait de notre intéret [sic] de n'être point compris dans le même arrondissement."

L'année suivante, en décembre, la troupe de Cocatrix, qui est alors toujours directeur breveté - du 35e arrondissement cette fois-ci - se trouve à Rochefort avant de se rendre à La Rochelle. La troupe partage en effet son itinéraire, pour la saison théâtrale 1812 à 1813, entre les fêtes et les foires de La Rochelle, Rochefort, Niort, Saintes et Saint-Jean-d'Angély.

En mars 1815, le brevet de directeur privilégié du 14e arrondissement (Vienne, Vendée, Deux-Sèvres et Charente-Inférieure) de Cocatrix est renouvelé pour trois ans.

Son épouse est madame Duval.